Seconde Guerre Mondiale
 Soldats allemands emmenant un prisonnier américain
 
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Crash d'un Lancaster à La Frenaye - 7 août 1944

Un Lancaster de la RAF s’est écrasé dans un champ près de La Frenaye (Seine-Maritime) dans la nuit du 7 août 1944. L’un des 7 aviateurs a été fait prisonnier. Trois ont pu s’échapper et rejoindre Londres après la libération du département par les armées alliées. Trois autres ont été tués dans le crash et sont enterrés dans le petit cimetière de La Frenaye:

F/Sgt Reginald John Owen (Navigateur)
F/Ltd, Richard Silvio Palandri (Pilote)
Sgt Arthur Donald Mellish (Operateur radio)

Les informations ci-dessous proviennent du frère du navigateur F/Sgt R J Owen:

 

Durant la semaine précédente, l’équipage avait effectué 5 missions de jour sur des cibles en Normandie. Parmi ces cibles, il y avait des gares de triage à Joigny, des bases de lancement de V1 et des fabriques de munitions de guerre. La résistance allemande ralentissait la progression de troupes américaines qui avaient débarqué à Omaha le 6 juin. Au cours des 46 jours qui s’était écoulé depuis leur premier raid le 21 juin (un raid de nuit sur Gelsenkirchen dans la Ruhr), l’équipage avait pris part à 18 missions. En ce lundi férié, on avait accordé à l’équipage une permission de 48 heures, ce qui n’est pas surprenant étant donné qu’ils avaient déjà participé à 5 missions au cours des 6 jours écoulés. Mais la malchance allait frapper en cette fin de journée qui devait s’achever par une terrible tragédie.

Il y avait une urgence: la permission de 48 heures accordée à l’équipage était annulée. Les forces armées américaines basée en Normandie avant demandé de toute urgence un support aérien de la RAF pour ramollir des positions allemandes. Après 63 jours de combats acharnés et de pertes importantes, l’armée américaine avait seulement progressé de 30 km à l’intérieur des terres. Face à la résistance de l’armée allemande, la progression des forces américaines marquait le coup à Secqueville qui se trouve à peu près à mi-chemin entre Caen et Bayeux. L’imposant cimetière militaire de Secqueville témoigne de l’intensité des combats qui ont eu lieu dans cette région.

Alors que Reggie Owen et le mitrailleur partaient en permission, le planton du poste de garde les a informés que leurs permissions étaient annulées et qu’ils devaient se rendre à la salle des opérations. Cinq minutes plus tôt, le bombardier avait pu quitter la base. Cinq minutes qui allaient coûter la vie à Reggie. J’ignore quand et comment l’équipage a appris qu’un remplaçant allait prendre part à la mission. Ce que je sais c’est les aviateurs sont très superstitieux. L’une de leurs superstitions est qu’un remplaçant peut faire porter malchance à une mission. Cette superstition allait devenir réalité particulièrement au moment où quatre aviateurs devaient évacuer l’avion par le nez de l’appareil en perdition: seul le remplaçant a pu sauter…

Le Lieutenant Palandri s’est vu confier la mission de conduire la petite formation de Lancaster jusqu’à Secqueville. Alors qu’ils approchaient de la cible peu après minuit, un message a été reçu probablement par l’opérateur radio. La mission devait être immédiatement annulée car les forces américaines étaient parvenu à prendre les positions allemandes qu’ils avaient demandé à la RAF de bombarder. Le message a évidemment été également été transmis aux autres pilotes et tous les Lancasters ont fait demi-tour sans avoir largué leurs bombes. Joe Palandri volait en tête du vol de retour lorsqu’un chasseur allemand a attaqué son Lancaster, mettant le feu aux deux moteurs.

Ed Owen

 

 

Ernie Manning a également pris part dans le raid de Secqueville raid et a fourni les informations suivantes:

 

Dans la nuit du 7 août 1944, le Bomber Command a attaqué des positions occupées par des blindés dans les bois de Secqueville en Bessin (14km au nord-ouest de Caen). Trois Lancasters se sont crashé près des localités de Auberville La Renault, Bolbec et de la Frenaye. Il n'y a eu aucun survivant dans les deux premiers crashs. Par contre, quatre aviateurs ont pu sauté en parachute du troisième avion.

Ce troisième avion était le Lancaster VN-T L 992 du 50 Squadron 5 Group basé à Skellingthorpe. Les membres d'équipage était les suivants: F/Lt Joe Palandri, F/Sgt Reg Owen, Sgt Don Mellish, Art Meredith, MU AG Sgt Bill Johnson, F/F Sgt Johnny Firth et le F/Lt Eddie Hearn. Hearn remplaçait Mike Manus qui était malade.

Le Lancaster VN-T est arrivé avec environ trois minutes de retard sur la cible et la fumée l'a empêché d'identifier la cible. En conséquence, la décision a été prise de rentrer à la base et de larguer les bombes en mer. A 23h30, les villageois de la Frenaye ont entendu deux rafalles de tirs automatique et on a par la suite eu la confirmation qu'un JU88 (chasseur allemand) avait attaqué le Lancaster. Les villageois se souviennent avoir vu le Lancaster tourner en rond en perdant de l'altitude. Pendant ce temps là, quatre membres d'équipage évacuaient l'appareil. Le Lancaster s'est finalement écrasé dans un petit bois près de la Frenaye.

Ernie Manning

 

 

 

Informations supplémentaires:

 

http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=1175
http://www.jwappleton.net/genealogy/histories/reginald-john-owen/

Rapport d'évasion du F/Lt E.H.E Hearn

Rapport d'évasion du Sgt W Johnson

Sgt J.B. Firth

Rapport d'évasion du F/Sgt Arthur Robson Meredith
Article paru dans le Courrier Cauchois

 

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